Ce qui m'a amenée à devenir "entrepreneure de ma vie" sont tous les chemins que j'ai parcourus jusqu'alors.
Après avoir fini mon cursus universitaire dans la psychologie clinique, je fus convaincue que ce domaine là était certes passionnant, mais manquait clairement de dynamisme et d'optimisme à mes yeux. Il y avait un coté "poussiéreux" et "tourné vers le passé" qui m'enlevait tout ce que je pouvais chercher de fantasque et d'aventureux dans la vie. Je suis partie alors découvrir le monde...l'Inde d'abord, puis le Népal, Madagascar et j'ai atterri aux Antilles. J'étais avide de comprendre et voir ce qui se passait Ailleurs, dans le coeur des hommes et sur les terres lointaines. Je suis revenue dans le sud de la France afin de passer un diplôme de reporter qui sitôt obtenu m'a permis de repartir en Indonésie afin de réaliser un documentaire pour France 5. Je pensais alors avoir trouvé le chemin professionnel qui me permettrait de m'épanouir sans verser dans la routine tant redoutée. Mais là encore, être tributaire des budgets et des sujets à traiter ne me permettait pas d'être "là où je souhaitais être"... Pour être sincère, j'avais 27 ans et ne savais pas réellement OÙ et COMMENT je "souhaitais être". Je choisi alors de devenir photographe indépendante. Passionnée de surf, ce fut tout naturellement que je me suis tournée vers ce sujet à traiter. Néanmoins, là encore, j'avais soif d'authenticité et d'originalité. Je décidais de partir à la rencontre de ceux qu'on appelle les "soul surfeurs": ces hommes et femmes qui surfent par passion, tels des poètes qui s'inspirent de leur environnement pour exprimer ce qui les habite profondément. Je ne voulais pas traiter des sujets concernant les compétitions, le sponsoring et la mode. Tout cela m'amena à parcourir la Nouvelle Zélande, 6 mois durant à bord de mon petit van, puis le Maroc, la France, l'Indonésie, la Californie. J'ai vendu mes clichés à certains magazines et sites web et ai travaillé pour une marque de planche de surf. Mais surtout, tout cela m'amena à rencontrer des Hommes, des cultures, des histoires, des points de vue, des idées, des façons de voir le monde et la vie qui se valaient toutes sans vraiment prévaloir les unes sur les autres. On est encore libre de choisir la façon dont on souhaite voir ce qui est et de choisir la bienveillance, la différence, la voie du cœur ou... l'inverse. En parallèle de ma vie de photographe, je suis restée passionnée de psychologie et ai toujours continué à l'étudier personnellement. J'ai découvert la psychologie positive, des chercheurs actuels, des recherches en neurosciences, les courants américains de développement personnel...j'ai fait le tri et j'ai étudié encore. Cela m'a amené à reprendre le chemin de l'université à 32 ans afin de passer un master en préparation mentale dans le but de travailler auprès des sportifs de haut niveaux. J'ai été diplômé l'année dernière, et là encore je prends la liberté de créer mon entreprise afin d'y exercer le métier de coach en y amenant tout ce que j'ai pu acquérir au cours de tous ces chemins parcourus. Et cela fonctionne. Durant tout ces changements de direction, j'ai douté...de moi et du sens de la vie, des conventions, de ma capacité à m'adapter, de mon incapacité à me contenter. J'ai douté de mes choix sans jamais avoir l'assurance que cela fonctionnerait, de la personne que je deviendrais et de la vie que je m'assurerais. Je doute encore... chaque jour. Célébrer ses "échecs" car ils sont ce qui nous amènent sur le chemin de notre réussite. Il faut du courage et un brin d'audace pour être "entrepreneur de sa vie"...et beaucoup, beaucoup de cœur.
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September 2017
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